Trouvez au moins une personne qui veut aussi être “moteur” dans le projet.
Pour assurer la pérennité de votre Récupérathèque
Grâce vos cotisations vous apportez un terreau essentiel :
- Pour essaimer et faire germer de nouvelles Récupérathèques partout en Europe !
- Pour faire vivre la fédération (frais administratifs et de fonctionnement, hébergement du site, frais de transport des membres du bureau…)
- Pour développer de nouveaux outils afin de rendre les Récupérathèques plus fortes :
- La web app pour avoir un catalogue en ligne de tous les matériaux présents dans votre Récupérathèque et faciliter l’usage de vos monnaies alternatives.
- Recupedia qui regroupe une multitude d’outils de Récupérathèques, une FAQ, du mobilier open source, des conseils lectures, etc.
- Pour continuer à organiser une ROAR par an (Rencontre des Récupérathèques) avec des intervenants de qualités. Une occasion unique pour rencontrer d’autres étudiants porteurs d’une Récupératèque, de réfléchir ensemble à l’avenir du monde, de faire la fête, …
- Et bien sûr, continuer à offrir des accompagnements toujours plus qualitatifs, à des Récupérathèques au stade de l’envol ou bien installées dans leur vie, via des workshops thématiques, des conférences, des suivis annuels, et au lancement, etc.
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Par où commencer pour lancer sa Récupérathèque?
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01. Éviter de vous lancer tout·e seul·e
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02. Se renseigner, imaginer le projet pour mon lieu
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Se renseigner ici sur Recupedia mais aussi visiter une Récupérathèque proche peut être un bon point de départ pour donner du corp et pouvoir se projeter dans le projet.
Avant de parler du projet, entraînez-vous à en parler autour de vous pour voir si on vous comprend et si vous arrivez déjà à répondre à des questions, à défendre le projet.
Si vous avez peur de vous exprimer en public, que vous voulez formuler le projet pour qu’il soit très convaincant, allez voir à la fiche “Pitch ton projet” de Coopcity.
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03. Organiser des séances d'information
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Organisez si possible 3 séances d’informations à destination de toute l’école. (exemples d’affiches ici)
Il faut que ce soit des moments festifs et conviviaux, prévoyez de quoi manger, boire, et organisez les dans un/des lieux de passage, mais quand même assez calme pour que vous puissiez vous entendre 🙂 Lors de ces séances, essayez de comprendre les attentes des étudiants, restez ouverts aux propositions, essayez de les intégrer dans votre projet (si elles ne sortent pas complètement du cadre de la récupération de matériaux). C’est un moment inclusif où vous devez vous montrer enthousiaste et volontaire.
Enfin, essayez toujours d’avoir en tête cette question :“Pourquoi les étudiant.e.s voudraient-iels participer à notre projet, que vont-iels en retirer ?”
Car, en réalité, c’est rarement le réemploi de matériaux qui est au centre de la participation, mais plutôt l’aspect social, l’appartenance à un mouvement qui veut faire bouger les choses dans l’école.
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04. Passer dans les classes
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Passez dans toutes les classes de l’école pour parler du projet, ce sont parfois les options qui en auraient le moins besoin qui s’impliquent le plus dans la réalisation d’une Récupérathèque.
De plus, adressez-vous aux professeurs lors de ces passages dans les classes ou lors d’une séance d’infos faite pour eux. Ce sont vos meilleurs alliés pour vous aider à promouvoir le projet année après année.
Lors de ces passages dans les classes, n’hésitez pas à répertorier les besoins en matériaux des étudiants, mais également à constater ce qu’ils ont comme rebuts et qui pourraient servir à d’autres options.
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05. Trouver du soutien
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Prenez contact avec votre direction, administration, professeurs, techniciens et autres acteurs qui pourraient vous soutenir dans votre projet. Essayez d’avoir des rendez-vous avec eux avec un projet convaincant et des chiffres.
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06. Faire une petite enquête sur les besoins
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Pour connaître les attentes autour du projet, demandez l’avis de vos camarades, mais rien de tel qu’une bonne enquête en ligne pour avoir des chiffres, des graphiques et paraître très sérieux auprès de son administration.
Voici quelques exemples d’enquêtes repris dans les outils.
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07. Trouver un lieu
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Un lieu dans une école de création peut représenter une barrière psychologique importante pour le corps pédagogique, car presque partout :
“On n’a déjà pas assez de place pour donner cours, alors trouver une place pour une Récupérathèque !”
- Les rassurer :
“Une Récupérathèque ne doit pas directement être installée dans un local de 30 mètres carrés. Au départ, on peut même envisager un petit placard à balais ou des armoires sur roulettes”
Et rappeler la nécessité d’un tel projet dans l’école.
- Ouvrir leurs champs des possibles et faire des propositions si vous sentez une ouverture
Avoir une liste en tête des locaux inoccupés avec du potentiel. (il y en a toujours, cherchez bien ;))
“Est-ce que ce local, ou celui-ci, ne pourrait pas convenir à l’installation d’une Récupérathèque, ou ce tout petit local, ne fût-ce que dans un premier temps?”
- Faire un tour de l’école
Le cas échéant, en fonction de leurs disponibilités, faire un tour de l’école avec eux pour constater les locaux vacants (et du même coup l’encombrement de l’école avec des matériaux inutilisés;)).
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08. Forger une équipe solide
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Pendant les séances d’infos et les passages dans les classes, récoltez les adresses mail des étudiants intéressés. Ensuite, lors de la première réunion, demandez à chaque participant.e ce qu’il/elle aime faire et dans quoi il/elle est doué.e.
Aidez-le/la si il/elle n’arrive pas à effectuer cet exercice. En fonction des réponses, essayez de trouver ensemble les tâches à effectuer pour la Récupérathèque pour lesquelles il/elle serait motivé.e.
Une équipe solide est une équipe avec un “NOUS” fort, où on se connait et donc où on se fait confiance. C’est aussi une équipe avec un but commun fort, qui motive et fédère. Alignez-vous sur cette raison d’être et ne négligez pas les moments conviviaux.
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Qu’est-ce qu’un bon lieu pour notre Récupérathèque?
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Localisation
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Idéalement la Récupérathèque se situe :
- à côté des ateliers de productions communs à l’école,
- dans un endroit de plain-pied ou muni d’un monte-charge
- dans un endroit de passage (entrée, cafétéria) où les étudiants peuvent voir ce qui s’y passe, les nouveaux arrivages, etc.
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Surface
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La surface de stockage nécessaire dépendra fortement de la nature des matériaux qui y seront stockés (d’où l’importance de faire une petite enquête sur les besoins des étudiants et des professeurs au préalable). Exemples d’enquêtes
- Si votre Récupérathèque accueille plutôt des matériaux pour maquette (dits “beaux-arts”), le local fera idéalement entre 25 et 30 m².
- Si votre Récupérathèque accueille plutôt des matériaux très variés, le local fera idéalement entre 45 et 65 m², pour pouvoir accueillir une certaine diversité de matériaux et du même coup être attractif.
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Les rôles
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01. Pourquoi se répartir des rôles?
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- Pour être sûr que tout le monde se sente valorisé par son travail et investi d’une mission.
- Pour une répartition des efforts, apprendre à collaborer et éviter que certaines personnes ne prennent tout sur leurs épaules.
- Pour pouvoir faire un bilan des activités de la Récupérathèque, voir si on atteint les objectifs qu’on s’était fixés et cibler là où il manque du monde pour mieux remplir nos objectifs.
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02. Est-ce que ce n'est pas rigide de cloisonner les personnes dans des rôles?
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Oui, il faut que certaines tâches restent collectives. L’objectif des rôles est d’organiser et de répartir les efforts, surtout pas d’empêcher la collaboration et l’entraide.
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03. Combien faut-il de personnes pour gérer une Récupérathèque?
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15 personnes, c’est l’idéal !
Plus, ça devient difficile de travailler tous ensemble et moins, on peut contracter une charge trop importante de travail par personne impliquée dans le projet (attention à l’épuisement !)
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04. Quels sont les rôles dans une Récupérathèque?
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Les rôles ne sont pas figés, ils peuvent évoluer et être réinventés tous les jours.
Il faut toujours observer le projet et évaluer si chaque tâche nécessaire pour arriver au résultat est effectuée par quelqu’un, en n’oubliant pas, bien sûr, la bonne répartition de celles-ci.Chaque rôle présenté ici peut-être dédoublé, voire triplé par exemple pour les flâneurs, glaneurs ou stock managers.
- Coordinateur.trice : coordonne l’équipe et les événements, crée un lien entre l’administration de l’école et les équipes sur le terrain (c’est lui/elle qui représente la Récupérathèque), modère et facilite les discussions, pousse au dialogue. Motive l’équipe. S’occupe d’organiser les permanences pour les heures d’ouverture.
- Secrétaire : rédige les comptes-rendus, s’occupe de la boîte mail et archive les documents.
- Transmetteur.trice : archive et photographie tout ce qui se passe, classifie les informations dans des dossiers, réalise des tutoriels. L’objectif est de transmettre le modèle pour l’année suivante, laisser des traces pour assurer la pérennité du projet.
- Agitateur.trice : anime des actions de sensibilisation (organisation des workshops, expositions, portes ouvertes, cycles de conférences, actions de sensibilisation, etc), dans le but d’animer la communauté, créer du lien et sensibiliser, faire passer un message.
- Trésorier.ère euros : tient les comptes en euro (prix, apports extérieurs, argent du CE, etc). Il/elle est le lien avec la banque et rend des comptes sur les dépenses par des rapports bisannuels.
- Trésorier.ère monnaie alternative : chargé de comptabiliser les flux entrants et sortants en monnaie alternative, en rapport avec le nombre d’adhérents.
- Flâneur.euse : en charge de la récolte des matériaux abandonnés à l’intérieur de l’école. Il/elle recourt à des avis de passage pour prévenir les propriétaires de matériaux abandonnés d’une réquisition imminente.
- Glaneur.euse : démarche les entreprises et institutions afin de récupérer les matériaux avant qu’ils soient jetés, crée des partenariats et en assure le suivi, tient un répertoire des partenaires (diffusé sur le site web).
- Graphiste : en charge des visuels pour la communication de la Récupérathèque (brochures, affiches, autres).
- Community-manager : gère la communauté web sur les réseaux sociaux; instagram, facebook, …
- Webmaster : en charge de la conception du site et des mises à jour et adaptations nécessaires.
- Stock-manager (ou merchandiser) : en charge du rangement et de l’optimisation du stock, crée du mobilier adapté si nécessaire. C’est également lui qui indique les manques ou les besoins de certains matériaux.
Plus d'outils sur les rôles : lien vers outils rôles
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05. Comment écrire sa fiche rôle?
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Pour plus d'information sur l'écriture d'une fiche rôle afin d'assurer une bonne passation du projet, c'est par ici : https://recupedia.recuperatheque.org/nextcloud/index.php/s/8Gw2Fiii6ZgaCiJ
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Comment impliquer tous les étudiant.es de l’école dans ma Récupérathèque?
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01. En organisant des missions pour gagner de la monnaie local
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La particularité de votre monnaie alternative, c’est que vous pouvez en créer à l’infini, donc n’hésitez à engager du monde!
Créer des missions permet de rencontrer et d’intéresser de nouvelles personnes au projet, et ainsi préparer la relève.
De plus, elle vous permet de renforcer l’équipe ponctuellement sur des tâches qui demandent plus de main d’œuvre, comme par exemple lors de :- Permanences
Pour tenir la Récupérathèque, mais toujours avec un ou des membres du bureau 😉
Si vous êtes nombreux lors d’une permanence, n’hésitez pas à prendre le temps pour conseiller un adhérent sur le choix d’un matériau, en fonction des arrivages ou de son projet, mais aussi de ranger le local, de faire un peu de nettoyage, etc. - Grosses collectes de matériaux
- Grands rangements
Parfois on manque juste de bras, n’hésitez pas à publier sur vos réseaux des flashs missions infos.
Outils : Vous pouvez créer un tableau "Missions" qui reprend l'ensemble des choses à faire pour votre Récupérathèque et qui peuvent être attribué à des personnes voulant gagner de la monnaie alternative en rendant des services.
- Permanences
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02. En activant la com' sur les réseaux sociaux (mails de l'école, facebook, insta',etc.)
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Plus vous ferez parler de vous avec des photos, des gifs rigolos, plus on s’intéressera, puis participera au projet. Alors, lâchez-vous sur les carambars !
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03. En organisant des visites de la Récupérathèque
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Chaque année, vous pouvez convier, classe par classe accompagnée d’un professeur, à une visite guidée safari de votre Récupérathèque. D’une part, les étudiants découvrent le projet pendant des heures de cours et, d’autre part, des profs qui n’osent pas mettre les pieds à la Récupérathèque auront enfin une bonne occasion d’y faire un tour.
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04. En organisant un workshop
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Parfois il faut faire pour créer du lien!
Et, si au lieu de juste proposer des matériaux de réemploi, on faisait un projet utile pour les étudiants avec ceux-ci?Ajouter photos et fiches d'exemples de workshops
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05. En organisant des apéros adhésion
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Rien de tel qu’un peu de boisson et de chips pour désinhiber et adhérer à un super projet.
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Qu’est-ce que l’intelligence collective, comment l’appliquer?
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01. C'est quoi?
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“L’intelligence collective désigne la capacité d’une communauté à faire converger intelligence et connaissances pour avancer vers un but commun. Elle résulte de la qualité des interactions entre ses membres.”
Antoine Henry, « Intelligence collective, entreprise libérée et organisation des connaissances : la problé-matique de la “ transition énergétique ” », Actes du colloque de l’internat. Society For Knowledge Organiz. (ISKO), Paris, France, juin 2017
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02. Comment mettre en pratique la gouvernance partagée durant une réunion?
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Voir la fiche réunion
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03. Météo
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La météo peut être appliquée en début et en fin de réunion. L’objectif est de prendre le temps de se recentrer, et de partager avec les autres membres du groupe notre état du moment. On peut y mettre une note sur 10, des degrés Celsius, etc.
Concrètement, on effectue un tour de table où chacun prend la parole l’un après l’autre. Attention à ne pas de relancer de débats, évitez au maximum de réagir face à ce qui est dit.En fin de réunion, un tour de frustration peut être envisagé avant la météo de clôture afin de ressortir positif et serein.
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04. Tour de cercle
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Un sujet => un tour de table. L’idée est que chacun puisse s’exprimer, de manière structurée, sur chaque sujet, même ceux qui ne prendraient pas naturellement la parole.
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05. Cadre de sécurité
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Un cadre de sécurité est une feuille (toujours évolutive) sur laquelle on note tout ce dont le groupe a besoin pour qu’une réunion se déroule bien.
Par exemple: avoir une écoute active de chacun, être dans un climat bienveillant, être dans un local calme, avoir des gestes pour ne pas devoir toujours utiliser la parole et ainsi ne pas interrompre la personne qui s’exprime, etc.Voir exemples de cadres de sécurité
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06. Fiche rôle
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Réaliser sa fiche rôle est un exercice très intéressant pour se rendre compte des tâches que j’accomplis ou que je devrais accomplir pour que l’association fonctionne bien. Cela permet d’inscrire mon rôle dans le fonctionnement global de l’association et de comprendre à quel point je suis important. De plus, si on constate qu’une personne dans le groupe en fait beaucoup trop suite à cet exercice, on peut facilement reclassifier et redistribuer les tâches à accomplir.
De plus, cette fiche rôle constitue un outil très intéressant pour le passage de flambeau.
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07. Piliers de la gouvernance partagée
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Pour qu’un groupe fonctionne bien en gouvernance partagée (“faire ensemble”, où personne n’a de pouvoir sur personne). Il est intéressant d’observer ces piliers, car si quelque chose bloque, c’est souvent d’un de ceux-ci que cela vient.
L’Université Du Nous définit ces piliers comme :
- Créer du nous,
- Co-construire un cadre de sécurité
- Choisir un processus de prise de décision
- Piloter l’organisation
- Structurer le(s) cercle(s)
- Décider qui décide quoi
- Cultiver une posture
Bien entendu, par instinct, on ne maîtrise pas la gouvernance partagée. C’est pourquoi il existe des associations qui donnent des formations, vous pouvez notamment faire appel à Collectiv-a à Bruxelles où à l’Université Du Nous, en France.
Lien vers le doc 7 clés de la Gouvernance Partagée par l'UDN
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La monnaie alternative
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01. Est-ce qu'utiliser une monnaie alternative est vraiment nécessaire?
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"Parce que j’y vois pas l’intérêt !"
La monnaie alternative permet de :
Garantir l’équité entre tous les adhérent·e·s
Au-delà d’assurer une égalité socio-économique entre étudiant·e·s (en raison de la non-convertibilité en monnaie réelle), la monnaie permet d’ouvrir la Récupérathèque à tous les étudiants de l’école, sans distinction entre les personnes en raison de phénomènes de copinage ou d’affinités personnelles. Elle permet de donner une valeur la moins subjective et aléatoire possible sur les matériaux échangés.
Redonner de la valeur à des rebuts
La monnaie permet de redonner de la valeur à un matériau tombé en désuétude en le reconsidérant à nouveau comme une ressource précieuse, et qui a donc un prix ! Tout cela contribue à l’objectif essentiel de lutter contre le gaspillage de matériaux.
Inciter à l’échange et au réemploi
La monnaie crée un cercle vertueux dans l’enceinte d’une école. En effet, l’échange ultra-local de matériaux permet de limiter les coûts de transport. À son tour, cet échange ultra-local engendre une stimulation de la création et de l’émulation collective grâce à des ressources accessibles et bon marché. Enfin, cette émulation collective incite à une mise en commun des ressources de chacun, et permet d’éviter le “syndrome de l’écureuil”.
Inciter à la coopération
La monnaie permet le paiement de services coopératifs rendus par les adhérents, et donc incite à une collaboration de chacun au bon fonctionnement du projet.
"Parce que c’est quand même bien compliqué !"
Alors oui, ce n’est pas toujours simple avec la monnaie. Il faut donner un prix aux matériaux, tenir un registre des adhérents, à jour, avec l’historique des transactions, etc.
Et c’est pour cela que la Fédé a créé Mycelium, une web application qui permet de suggérer un prix aux matériaux, de générer un catalogue en ligne et d’avoir un registre avec tous les adhérent.es de ta Récupérathèque. app.recuperatheque.org
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02. Comment évaluer le prix d'un matériaux?
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Un prix au kilo est établi pour chaque matériau. Pour déterminer le prix d’achat d’une pièce, on multiplie ce prix par la quantité achetée (en kg, m², m, l,…) ainsi que par un coefficient lié à son état.
Formule
Prix x Poids x État
Coefficient au poids
Chaque matériau possède un prix au poids. Tableau : prix au poids
Celui-ci peut être évalué en fonction du prix du marché, du bilan carbone du matériau, d’une estimation subjective, etc. Vous trouverez ici une liste de prix des matériaux évalués sur la valeur du marché (2019) et minorés de 30%
Balance
Pour peser correctement un matériau nous vous recommandons une balance avec un grand plateau, pouvant peser des matériaux légers (précise à 50gr) à lourds (pouvant aller jusqu’à 100 kg). Exemple : page 24
État
L’état du matériau est évalué en fonction de différents critères auxquels correspondent des coefficients.
- Comme neuf (x 1) – Matériau jamais utilisé. Pas de coups ou de trous, pas de peinture. La taille du matériau doit lui permettre d’être divisé à nouveau.
- Bon état (x 0,8) – Petits trous pouvant être rebouchés, légères traces de peinture pouvant être poncées. Format tronqué.
- État moyen (x 0,6) – Le matériau est encore assemblé (soudé, vissé, etc), présente des traces importantes ou gênantes pour une utilisation ultérieure.
- Mauvais état (x 0,4) – Le matériau est assemblé et son démontage est impossible. Il présente de nombreuses marques, traces, trous sur des zones étendues.
Exemple
Un adhérent amène un tasseau, matériau référencé et vendu au poids à 2,02 £/kilo. La chargée de permanence le pèse et obtient 3,6 kg. Elle évalue l’état de ce matériau, en consultant la fiche «état des matériaux», et détermine que celui-ci correspond à la catégorie B, car il est en bon état, mais percé à ses extrémités.
Elle effectue donc le calcul qui va déterminer son prix d’entrée dans le magasin: 2,02 x 3,6 x 0,8 = 5,8
Soit, arrondi au demi le plus proche = 6£
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03. Autres systèmes d'échanges
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Comment organiser mon stock?
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01. Pourquoi?
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Il est important d’avoir des matériaux qui répondent à la demande et impeccablement rangés pour susciter l’envie et la créativité des étudiants.
Pour ce faire, sélectionner les matériaux, avoir une signalétique et du mobilier adapté sont des gros plus.
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02. Qu'est-ce qu'on accepte comme matériaux dans une Récupérathèque?
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Des matériaux désassemblés à usage courant !
Surcharger le magasin avec des matériaux ne trouvant pas d’acquéreurs peut aller très vite. Ce ne sont pas les sources d’approvisionnement qui manquent et, si le roulement ne s’effectue pas suffisamment efficacement, il faut alors jeter. Il est donc impératif de prévoir quels pourraient être les futurs acquéreurs et de fixer, en amont des récoltes, des critères pour déterminer rapidement sur place ce qui sera pris ou non.
Voici quelques critères de sélection repris dans l’excellent guide pratique, les Gestes Malins, mis en place par la Malle à l’ENSCI.
- Favoriser les matériaux à usage courant aux matériaux plus exceptionnels, insolites. En effet, plus un élément est basique, plus les possibilités de créations sont grandes.
- Favoriser les matériaux en bon état. Inutile de récupérer un panneau de plâtre ayant courbé.
- Favoriser les matériaux de grande dimension. N’hésitez pas à imposer une taille minimale. Par exemple, un panneau de bois devra avoir au minimum une de ses longueurs supérieures à 60 cm.
- Favoriser les matériaux de formes régulières, en imposant par exemple au moins un angle droit.
- Etc.
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03. Comment ranger les matériaux?
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Le classement doit redonner une clarté d’ensemble à des matériaux tous très différents.
Une façon de classer peut être par famille de matériaux, par formes, par couleur, par propriétés techniques, mais cela peut également être par option ou atelier présent dans l’école.
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04. Pourquoi créer une signalétique?
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Pour trouver rapidement les matériaux recherchés et que chacun puisse participer au rangement facilement avec des zones clairement délimitées pour chaque catégorie de matériaux. Celle-ci suivra la méthode de classement des matériaux. De plus, elle permettra au stock manager d’avoir un outil commun pour clarifier le rangement.
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05. Comment créer le mobilier de sa Récupérathèque?
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Avant tout, il faut essayer de composer avec les moyens du bord, voir ce dont l’espace existant dispose comme armoires, racks, étagères… et les modifier pour les rendre au maximum fonctionnels. Si un meuble n’a pas sa place, car il est trop petit ou que l’on ne sait rien y stocker, il sera démonté et ses matériaux seront revendus.
Néanmoins, il subsiste toujours un manque de mobilier de rangement adapté (par exemple un meuble à papier). Effectivement, le mobilier doit permettre une mise en valeur du matériau par son regroupement, ainsi qu’un rangement aisé en fonction de sa taille par exemple. De plus, la taille du meuble limitera la capacité d’accueil du matériau concerné et signalera donc quand il faut en arrêter la collecte.
En outre, pour faire face à la diversité des arrivages, l’espace de stockage devra être très modulable, du mobilier sur palettes pouvant être déplacé instantanément est fortement conseillé.Pour des exemples de mobiliers de Récupérathèque open source, c’est ici
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Comment financer ma Récupérathèque? Et pourquoi?
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01. Pourquoi?
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- Pour acheter du petit matériel (de seconde main ;)) comme une balance, des bics, une perforatrice, un ordinateur, des outils, une machine à café, de quoi aménager le local, etc.
- Pour financer des moments plus conviviaux comme des petits-déj’, goûter, apéro, repas raclette qui nécessitent l’achat de nourriture et de boissons.
Exemple d'un budget type pour ma Récupérathèque
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02. Comment trouver l'argent?
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Vous pouvez organiser des kermesses, vendre des gâteaux, organiser des tombolas, des ventes aux enchères, ou bien…
- En France, Solliciter une part de la Contribution de Vie Étudiante et de Campus (CVEC) qui est demandé à chaque étudiant chaque année.
En 2019, c’était quand même 91€ !!! par étudiant.es, dont la moitié est reversée à l’école. Un beau magot, dont une partie vous revient de droit ! - En Belgique, Greffez vous au conseil étudiant de votre école en devenant une sous branche 100% autonome. Les CE reçoivent annuellement des fonts, 10€ par étudiant inscrit à l’école, soit pas mal de pépettes qui sont souvent utilisés pour imprimer des pulls et organiser des soirées. C’est bien, mais une Récupérathèque peut mieux faire. Vous avez donc le devoir de réclamer (subtilement) une partie de ces fonds octroyés pour la vie étudiante.
- En France, Solliciter une part de la Contribution de Vie Étudiante et de Campus (CVEC) qui est demandé à chaque étudiant chaque année.
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Pourquoi payer une cotisation?
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01. Pourquoi cotiser?
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Pour assurer la pérennité de votre Récupérathèque
Grâce vos cotisations vous apportez un terreau essentiel :
- Pour essaimer et faire germer de nouvelles Récupérathèques partout en Europe !
- Pour faire vivre la fédération (frais administratifs et de fonctionnement, hébergement du site, frais de transport des membres du bureau…)
- Pour développer de nouveaux outils afin de rendre les Récupérathèques plus fortes :
- La web app pour avoir un catalogue en ligne de tous les matériaux présents dans votre Récupérathèque et faciliter l’usage de vos monnaies alternatives.
- Recupedia qui regroupe une multitude d’outils de Récupérathèques, une FAQ, du mobilier open source, des conseils lectures, etc.
- Pour continuer à organiser une ROAR par an (Rencontre des Récupérathèques) avec des intervenants de qualités. Une occasion unique pour rencontrer d’autres étudiants porteurs d’une Récupératèque, de réfléchir ensemble à l’avenir du monde, de faire la fête, …
- Et bien sûr, continuer à offrir des accompagnements toujours plus qualitatifs, à des Récupérathèques au stade de l’envol ou bien installées dans leur vie, via des workshops thématiques, des conférences, des suivis annuels, et au lancement, etc.
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02. À combien s'élève cette cotisation?
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180€ + prix libre : pour les écoles de plus de 150 étudiant.es
90€ + prix libre : pour les écoles de moins de 150 étudiant.es
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03. Qui est redevable d'une cotisation?
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